HabsolumentFan
André Tourigny croit que les équipes du carré d'as sont avantagées pour une raison bien précise
 

André Tourigny croit que les équipes du carré d'as sont avantagées pour une raison bien précise

Voyez les détails!

Philippe Chênevert

Après les deux premières rondes plutôt surprenantes des séries éliminatoires 2023 de la LNH, les équipes prenant place dans le carré d'as ont amorcé, jeudi soir, la dernière course menant à la Finale de la Coupe Stanley qui s'amorcera vers la fin du mois de mai ou au début de mois de juin.

En effet, du côté de la conférence de l'Est, les très impressionnants Panthers de la Floride, qui ont vaincu les puissants Bruins de Boston ainsi que les Maple Leafs de Toronto, affrontent les Hurricanes de la Caroline.

Du côté de la conférence de l'Ouest, les Stars de Dallas ont amorcé leur périple contre les Golden Knights de Las Vegas, tombeurs des Oilers d'Edmonton, dans l'optique d'accéder aux grands honneurs pour une seconde fois en quatre saisons.

De passage sur les ondes du BPM Sports dans le cadre du segment Le Choc des Idées par Martin Lemay, l'entraîneur-chef des Coyotes de l'Arizona, André Tourigny, et le journaliste sportif, François Gagnon, ont profité de l'occasion pour discuter de plusieurs sujets entourant la LNH, dont la présence des quatre équipes dans le carré d'as.

Selon Tourigny, il y aurait un dénominateur commun à la présence de ces équipes aspirantes aux grands honneurs de la Coupe Stanley : le taux d'imposition très bas ou inexistant dans les États où se retrouvent ces équipes.

Toujours selon le coach des Coyotes, l'avantage fiscal aurait un rôle encore plus important que les partisans peuvent le penser et c'est pour cette raison que certaines équipes ont plus de facilité à payer plusieurs gros contrats.

"Moi, je pense qu'il s'agit d'équipes [Panthers, Hurricanes, Stars et Knights] dont les taxes [impôts] sont dans les plus basses dans la LNH. Trois des quatre clubs sont établis dans des États où il n'y a pas d'impôts. Et de leur côté, les Hurricanes de la Caroline, je crois qu'ils sont 7e ou 8e dans la ligue où les impôts sont le plus bas. Juste pour te donner une idée, une province comme l'Ontario se situe à environ 53% tout comme le Québec qui se retrouve à environ à 52% [le taux d'imposition] pour ces gars-là. Ça veut dire que sur le 81 millions de dollars que tu dépenses, tu donnes 39 millions aux joueurs, alors que le reste, tu le payes en impôts. En Floride, par exemple, à Tampa Bay, sur le 81 millions, ils en donnent 51 millions aux joueurs. Ça représente une différence de presque 13 millions de dollars cash, net, que le joueur ramène à la maison!"

- André Tourigny, BPM Sports

Après l'intervention de Tourigny, Gagnon s'est empressé de réenchérir en mentionnant que la différence entre le taux d'imposition du Canada et celui de certains États américains était une excellente raison de convaincre les joueurs de demeurer avec ces franchises lorsque vient le temps de renégocier les contrats futurs.

"Je reviens toujours au même exemple, celui de Steven Stamkos. Les Maple Leafs de Toronto étaient prêts à offrir un salaire beaucoup plus gros à Stamkos que ce qu'il gagne à Tampa. Mais, Julien Brisebois est arrivé avec des tableaux et il les a présenté à Steven et il lui a expliqué que s'il décidait d'aller à Toronto, il ferait un salaire brut plus élevé, mais qu'au final, il allait en recevoir beaucoup plus dans son compte en banque en signant avec le Lightning. En bout de ligne, l'important, c'est l'argent qui rentre dans ton compte en banque!"

- François Gagnon, BPM Sports

Dans l'optique où le Canada a un important manque à gagner sur certains États américains concernant le taux d'imposition, la ligue devrait-elle, selon vous, s'assurer d'augmenter le plafond salarial des équipes canadiennes afin de contrer les effets fiscaux désavantageux afin de permettre à cette dernière de prospérer davantage à long terme?

Vous pouvez entendre l'extrait audio complet en cliquant ICI.

Source: Twitter