Un journaliste se vide le coeur contre Renaud Lavoie!

Nous avons encore une fois droit à des remous entre journalistes aujourd'hui alors que Tom Lapointe, l'un des plus célèbres journalistes sportifs de l'histoire du Québec, a décidé de se vider le coeur dans une publication Facebook à propos de Renaud Lavoie.

Celui dont le plus grand fait d'armes est sans contredit d'avoir eu le scoop de l'échange de Wayne Gretzky des Oilers d'Edmonton aux Kings de Los Angeles a décidé de répondre publiquement à un message que l'insider de TVA Sports lui a envoyé avant de le supprimer de sa liste d'amis.

Voyez par vous-même au bas. 

LETTRE À RENAUD LAVOIE !

HOLLYWOOD --- J'ai reçu récemment sur mon compte Instagram un post poli de Renaud Lavoie, de TVA Sports. Il y a deux semaines environ. " Tom, ce n'est pas personnel mais je retire ton nom de ma page Facebook parce que tu critiques trop mes confrères. Meilleures salutations. Renaud." J'ai répondu poliment à Renaud: " C'est ton droit le plus légitime. Bonne chance. Tom." 

Je ne connais pas Renaud Lavoie. Je ne l'ai jamais rencontré ni lui ai serré la pince non plus. Il doit possiblement me connaître de réputation. Il a un micro ???? puissant au réseau de TVA Sports. Et il a des relations avec des joueurs actuels que je n'ai plus. Normal il est au centre de l'action. Nous n'avons pas le même âge, Renaud. Nous ne venons pas de la même génération. Dans mon temps, je n'étais pas toujours en accord avec mes confrères beaucoup plus âgés. Je reprochais parfois à des poids lourd de l'écriture et à des grandes gueules du micro comme Rocky Brisebois, Yves Letourneau et Jacques Beauchamp, pour ne nommer que ce trio de l'info sportive, de trop critiquer sans ne plus vivre au quotidien avec les joueurs de mon temps. Le trio plantait souvent le CH. Oui même le CH qui gagnait presque tout le temps. Mais comme ils avaient leur vécu dans leurs poches. Avec des secrets et des anecdotes si riches qui leur appartenaient, alors je m'inclinais et j'acceptais. Et surtout jamais je n'aurais osé les boycotter parce qu'ils critiquaient parfois mes pairs et confrères du temps.  

Ça faisait, ça fait et ca fera toujours partie de la game. Pour reprendre une expression populaire. Quand j'étais au vif de l'action dans mes grandes années de jounalisme, je me suis fait planter d'aplomb. Comme Renaud l'est actuellement. Comme le sont aujourd'hui aussi certains de ses collègues à TVA Sports, à RDS, au JDM, à La Presse, au 98.5 FM ou au 91.9. J'ai eu droit à toutes les insultes: trop petit, trop prétentieux, trop proche des joueurs, mauvais français en ondes, trop dans les discos avec les joueurs, trop protégé par Richard Morency, trop avec eux dans des événements sociaux et caritatifs durant l'été. Et j'en passe des vertes et des pas mûres. Certains ont même avancé sans preuves que je me droguais. Imaginez. La critique m'a rendu meilleure au quotidien. Ce qui m'a permis de traverser tous les orages et toutes les tempêtes jusqu'à aujourd'hui. Même si je suis toujours vulnérable à mon âge. Jusqu'à mon prochain succès ou échec. 

S'enfermer derrière son aura est la pire des choses à faire. La meilleure façon de réussir dans cette profession à tous les jours que Dieu nous prête vie est d'aller au charbon à tous les jours, de sortir des nouvelles, pas des fake news, de respecter les interdits et les off the record, et surtout de respecter et de répondre à celles et à ceux qui te font vivre au quotidien: tes lecteurs (trices), tes auditrices (eurs) et des téléspectateurs (trices).  Peu importe qu'elles ou qu'ils ne pensent pas comme toi. Peu importe s'ils critiquent ceux qui t'aiment. Sauf ta famille. Ça pas touche.  En autant que ce soit fait avec une certaine dose d'intelligence évidemment. Quand tu as compris ça, tu as presque tout compris. Renaud, je n'ai rien contre toi. Bien au contraire. Mais un seul conseil, si je peux me le permettre, n'oublies jamais ceux qui sont passés avant toi. Jamais. Belle fin de séries éliminatoires jeune confrère.

P.S: Renaud, tu peux me demander à nouveau comme ami sur ma page FB. Et j'accepterai.

Tom Lapointe