« Ne devient pas un Tkachuk qui le veut »

Mercredi, le Canadien ainsi que les 31 autres équipes de la LNH étaient de retour à l'entraînement après une pause en raison de la Confrontation des 4 nations.

C'est donc dire qu'on a eu droit à une période d'échanges entre les journalistes et les joueurs, dont Juraj Slafkovsky, qui a avoué à Anthony Martineau de TVA Sports qu'il n'était pas satisfait de ses performances cette saison.

Je n'aime pas mes statistiques. Je sors d'un meeting avec Adam Nicholas et il m'a dit que si je veux avoir du succès dans la LNH, c'est comme Brady Tkachuk que je dois jouer. Je suis d'accord, je vais commencer à plus le suivre et m'en inspirer.

Juraj Slafkovsky

Malgré un poste régulier sur le premier trio de l'équipe ainsi que la première vague de jeu de puissance, c'est une régression de productivité à laquelle on assiste chez Slafkovsky cette saison. Après avoir récolté 20 buts et 50 points l'an dernier, il se dirige maintenant vers une saison de 12 buts et 46 points cette saison.

Dans le but d'optimiser son potentiel, le jeune attaquant souhaite donc suivre les conseils de son directeur en développement hockey, soit de s'inspirer du jeu de son rival, Brady Tkachuk.

Cependant, est-ce vraiment un style de jeu qu'on peut apprendre? Selon Georges Laraque et Stephane Gonzalez, et pour reprendre les mots de ce dernier, « Ne devient pas un Tkachuk qui le veut ».

L'affaire avec Slaf, c'est que si c'est pas dans son ADN de jouer comme ça, il n'a jamais joué comme ça. Tkachuk a toujours été un gars fougueux, un gars qui s'est battu, un gars qui fonce au net, un gars qui crée des problèmes, un gars qui est fatiguant, un gars qui est dur à jouer contre. Je comprends la volonté de Slaf, parce qu'il a le physique pour le faire. Ça a jamais été dans son ADN d'être un joueur fatiguant, d'être un Tkachuk qui a pas peur de jeter les gants.

Georges Laraque

Comme le mentionne l'ancien de la LNH, Slaf a le gabarit pour jouer physiquement comme le capitaine des Senators. Par contre, son coanimateur renchérit en expliquant qu'un style de jeu comme ça, tu dois avoir ça dans le sang.

Ne deviens pas un Tkachuk qui le veut. Tu ne deviens pas un Brady Tkachuk. Tu ne deviens pas un Matthew Tkachuk. T'as ça dans le sang. Quelqu'un ne peut pas devenir méchant. Tu l'es, ou tu l'es pas.

Stephane Gonzalez

Bref, suivre les traces de Tkachuk semble être un défi de taille pour Slafkovsky, mais tout indique qu'il est très motivé à augmenter son jeu d'un (ou de plusieurs) cran.