Vidéos et échange de textos entre une femme et l'un des 5 joueurs du scandale Canada junior

Hier fut une journée mouvementée dans le dossier du scandale de l'équipe Canada junior de 2018. 

La police de London en Ontario a ordonné à 5 joueurs de se livrer pour faire face à des accusations d'agression sexuelle. Les 5 joueurs en question n'ont pas été nommés mais une série d'événements fait en sorte que certains noms sont maintenant liés à l'affaire par le public.

Dans les derniers jours, 5 joueurs de cette équipe du Canada ont reçu un congé de leur équipe respective pour des ''raisons personelles'' soit Dillon Dube, Carter Hart, Alex Formenton, Cal Foote et Michael McLeod.

Maintenant, aujourd'hui, selon des informations de nos collègues à Hockey Feed qui furent rapportées par Rick Westhead de TSN et les journalistes du Globe and Mail, le Globe a déjà divulgué des messages textes et des vidéos qui semblent se contredire, mais qui permettent néanmoins d'en savoir plus sur ce qui s'est exactement passé ce soir-là. Tout d'abord, le Globe s'est procuré des vidéos montrant la victime présumée déclarant que les actes commis ce soir-là étaient consensuels.

D'après le Globe :

Le premier clip vidéo montré au Globe dure six secondes et a été enregistré à 3h25 du matin le 19 juin 2018, ont déclaré les avocats. Il montre une femme à partir du cou. On entend une voix masculine dire : "Tu es d'accord avec ça ?"

"Je suis d'accord avec ça", dit la femme.

La deuxième séquence dure 12 secondes et a été prise environ une heure plus tard, à 4h26. La même femme semble se couvrir d'une serviette dans une chambre d'hôtel, avec une porte fermée donnant sur le couloir visible à l'arrière-plan.

"Elle demande : "Vous m'enregistrez ? "Ok, bien. C'était consensuel. Tu es tellement paranoïaque, mon Dieu. J'ai apprécié, c'était bien. Tout était consensuel. Je suis tellement sobre, c'est pour ça que je ne peux pas faire ça maintenant."

Il est important de noter que ce genre de déclaration peut avoir été faite sous la pression des personnes sur place. Nous ne connaissons pas le fond de l'histoire. 

Plus d'informations du Globe :

"Tu as dit que tu t'étais amusé", écrit le joueur.

"J'étais vraiment ivre, je ne me sentais pas bien du tout après. Mais je n'essaie pas d'attirer des ennuis à qui que ce soit", a-t-elle répondu.

"J'étais d'accord pour rentrer à la maison avec toi, c'est tout le monde après que je n'attendais pas. J'avais l'impression qu'on se moquait de moi et qu'on profitait de moi".

Dans sa déclaration à la police, la femme affirme avoir "ressenti une peur imminente de subir un préjudice physique et, à certains moments, avoir pleuré et tenté de quitter la pièce", mais avoir été "dirigée, manipulée et intimidée pour qu'elle reste, après quoi elle a subi d'autres agressions sexuelles".

Malgré cela, il ressort de ses textos qu'elle a essayé de revenir sur ses déclarations à la police.

Encore une fois, plus de détails dans le Globe :

"Tu dois parler avec ta mère dès maintenant et mettre les choses au clair avec la police avant que cela n'aille trop loin. Il s'agit d'une affaire sérieuse qu'elle déforme et qui pourrait avoir des conséquences importantes pour beaucoup de gens, y compris toi", a écrit le joueur.

La femme s'est excusée pour les problèmes qu'elle a pu causer.

"Peux-tu, s'il te plaît, trouver un moyen de faire disparaître cette affaire et contacter la police", a demandé le joueur. Il a envoyé plusieurs textos au cours des heures suivantes pour vérifier si quelque chose avait été fait.

"Je sais que cela ne doit pas être facile pour toi d'avoir à appeler la police et à dire que c'était une erreur", a-t-il écrit.

Finalement, dans la soirée, la femme lui a dit : "Je leur ai dit que je n'irai pas plus loin et que c'était une erreur. Vous devriez être correct maintenant et j'espère qu'il n'y aura rien d'autre", a-t-elle écrit.

Les vidéos et les textos en question entre l'un des joueurs accusés et la victime elle-même ont été rendus publics par le Globe and Mail en juillet 2022.