HabsolumentFan

Un autre cas de v*ol collectif dans les rangs juniors fait surface

Hockey Canada se retrouve, encore une fois, dans l'eau chaude.

Jeremy Pearman

AVERTISSEMENT : les propos suivants peuvent être choquants.

Alors que la culture au sein du hockey tente d'aller de l'avant, elle recule constamment d'un pas. 

Après le scandale de v*ol collectif commis par certains joueurs de Team Canada en 2018 (Dillon DubéCarter HartMichael McLeodCal Foote et Alex Formenton), une autre victime vient de dévoiler qu'elle a été a*ressée par un groupe de joueurs qui évoluaient, à l'époque, dans la OHL.

Rick Westhead, le journaliste qui a déterré le scandale de 2018, a publié sur les ondes de CTV News une entrevue avec la femme en question, dont le nom a été changé à Anne Marie afin de préserver l'anonymat. 

En novembre 2014, alors que la principale intéressée (âgée de 22 ans à l'époque) fréquentait un joueur de 19 ans de la Ligue de hockey junior de l'Ontario, celle-ci a été invitée à regarder la télévision chez son copain, qui nommait être accompagné d'un coéquipier. 

En se déplaçant au sous-sol, Anne Marie a réalisé que huit joueurs s'y trouvaient. C'est alors que son petit ami l'a mené vers la salle de bain.

Je suis entrée dans une salle de bain. C'est à ce moment-là que le joueur qui m'avait invitée a commencé à avoir des rapports se*uels avec moi. Ils n'ont jamais complètement fermé la porte de la salle de bain… Et ensuite, d'autres joueurs commencent à entrer. Il y a des joueurs qui se tiennent debout et regardent. Ils commencent à prendre leur tour, à faire ce qu'ils veulent.

Anne Marie

La victime nomme avoir été a*ressée durant 90 minutes, alors qu'elle était complètement figée et s'est même évanouie. 

T'es coincée dans le sous-sol avec huit joueurs de hockey junior. Piégée dans un coin, littéralement dans la pièce la plus éloignée d'un sous-sol. Assez rapidement, j'en suis arrivée au point où j'ai juste essayé de penser à autre chose et de ne même pas établir de contact visuel. J'ai attendu la première occasion de m'en sortir, qui est venue après que tout le monde avait eu son tour, certains plus d'une fois. On m'a amenée sous la douche. Et après ça, j'ai eu l'impression d'avoir une chance de foutre le camp.

Anne Marie

Anne Marie raconte qu'elle a contacté la Police provinciale de l'Ontario en février dernier afin de rapporter les faits, mais on lui a dit d'appeler le service de police où l'a*ression présumée a eu lieu. Or, la personne à l'autre bout du fil doit normalement transférer l'appel et demeurer en ligne jusqu'à ce qu'elle puisse établir un contact avec un autre policier, ce qui n'a pas été fait. 

La présumée victime a donc contacté le service de police en question, pour se faire dire qu'elle devait appeler le service de police de sa communauté. 

Même si elle arrive maintenant à accepter ce qui s'est passé, ce geste épouvantable et inacceptable a causé des dommages irréparables auprès d'elle.

Je ressentais de la honte. Je n'en ai jamais parlé à personne parce que je pensais que c'était de ma faute. Je pensais que j'étais responsable parce que j'avais fait le choix de traîner avec ce gars et un ami… Ce n'est que quelques années plus tard que j'ai vraiment réalisé que c'était une a*ression s*xuelle, car je l'avais enfouie si profondément dans mon esprit. J'ai fait tout ce que je pouvais pour juste l'oublier, ne pas y penser, l'effacer. Mais ça s'est accumulé à l'intérieur, au fond de ma tête… Donc, ce n'est que ces dernières années que j'ai réellement eu la chance de le nommer, de l'identifier et de commencer à le comprendre. Et le pire a été d'accepter ce qui s'est passé.

Anne Marie

Les noms des joueurs n'ont pas été dévoilés, mais ce n'est qu'une question de temps. Hockey Canada se retrouve, encore une fois, dans l'eau chaude. 

Le consentement libre et éclairé, ça se demande. Les idées aberrantes et inhumaines qui ruinent complètement la vie d'une personne, ça s'évite.