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L'histoire derrière la carrière de Martin Brodeur

Voyez les détails!

Zachary Hickling

Les grandes carrières peuvent naître n'importe où, de n'importe qui.

Certains, comme Kobe Bryant, grandissent dans des familles aisées avec accès aux meilleurs entraîneurs. D'autres, comme Lewis Hamilton, s'appuient sur le sacrifice de parents séparés qui investissent leurs dernières ressources dans le rêve de leur enfant.

Au Québec, les exploits des gardiens légendaires ont façonné des générations. De Jacques Plante à Patrick Roy, d'Andrei Vasilevskiy à Carey Price, leurs prouesses inspirent encore aujourd'hui les futures stars de la LNH.

Mais Martin Brodeur, ce géant du hockey, d'où vient-il ? Comment avons-nous eu le privilège de voir évoluer l'un des plus grands gardiens de l'histoire de la LNH ?

Sur le balado La Poche Bleue, Brodeur se confie à Guillaume Latendresse et Maxim Lapierre. Et surprise : le hockey professionnel a bien failli passer à côté de cette légende.

Martin Brodeur SI Vault classic story by Michael Farber - Sports Illustrated

"Je vais lâcher ça moi, ce hockey-là"

Même les plus grands connaissent des moments de doute. L'histoire de Brodeur en est la preuve.

Malgré sa confiance débordante de jeune prodige, Brodeur est recalé du bantam AA. Une première : lui qui n'avait jamais joué sous le niveau AA se retrouve relégué en BB.

From Saint-Leonard to legend: Martin Brodeur's path to hockey greatness, as  told by lifelong friends - The Athletic

Le choc est brutal. Si dur qu'il manque d'abandonner le hockey :

Quand tu es rendu à cet âge-là, c'est dur de se faire dire non. Tu penses que tu es toujours le meilleur, puis tout le kit. C'est juste une situation où ça m'est arrivé de ne pas faire l'équipe, de ne pas faire le bantam AA. Ils m'ont envoyé dans le bantam BB.

Je n'avais jamais joué en bas du AA de toute ma vie, donc forcément, je trouvais ça décevant. J'étais énormément déçu par ça. J'ai commencé la saison dans le BB, mais je voyais que je n'avais pas de plaisir. Ce n'était pas le même niveau auquel j'étais habitué (...).

Puis l'entraîneur, je ne m'entendais pas très bien avec lui. Alors, tu sais, quand tu as 14 ans, tu te dis : "Ah... je vais lâcher ça, moi, ce hockey-là, donc."

Martin Brodeur 

Brodeur a failli ne jamais connaître la carrière légendaire qui a marqué l’histoire du hockey. Sans l’influence de son grand frère, il n’aurait peut-être jamais porté l’uniforme des Devils du New Jersey :

Mon grand-frère à comme réalisé que j'allais plus aux pratiques, puis mon grand frère, Claude, le monde le connait un petit peu, pas tout le monde mais il était quand même 6'2, 260 livres dans le temps. Il jouait pour la filiale des expos au baseball. Il m'a ramssé par l'oreille puis il m'a ramener à l'aréna. Il m'a dit "c'est pas à cause qu'un coach t'a dit non que faut que tu lâches tout".

Si ce n'était pas de lui, peut-être que je ne serais jamais retourné au Hockey.

Martin Brodeur 

Une leçon de vie : parfois, il suffit de la résilience et des encouragements d'un proche pour transformer un échec en légende.

Crédit à La Poche Bleue.