Wayne Gretzky savait que Jacques Demers allait mesurer le bâton de Marty McSorley en 1993

Qui ne se souvient pas de la dernière conquête de la Coupe Stanley du Canadien de Montréal en 1993 quand il avait battu les Kings de Los Angeles pour remporter le précieux trophée?

Le premier match de la série avait été remporté par les Kings par la marque de 4 à 1, prenant les devants dans la série 1 à 0.

De l'avis de tous, le tournant de cette série est sans aucun doute lorsque, dans le match numéro deux, l'entraîneur-chef Jacques Demers a demandé en fin de troisième période de faire mesurer le bâton du robuste défenseur Marty McSorley alors que le Canadien tirait de l'arrière.

Le bâton s'est avéré illégal et McSorley avait été chassé pour deux minutes, permettant à Éric Desjardins du Canadien de créer l'égalité en avantage numérique pour forcer la tenue de la prolongation.

Puis, dès le début de la première période de prolongation, Desjardins marqua à nouveau pour compléter son tour du chapeau et donner la victoire au CH par la marque de 3 à 2.

Il s'agira de la première de trois victoires consécutives du Canadien en prolongation lors de cette finale remportée en 5 matchs.

En entrevue au podcast Spittin' Chicklets, le grand Wayne Gretzky a dévoilé de nouvelles informations à propos de cette finale, plus précisément l'incident du bâton, affirmant qu'il savait que ça allait arriver.

"La fois où j'ai été le plus désemparé au hockey est lorsque nous avons perdu le match numéro deux en prolongation en finale de la Coupe Stanley face au Canadien. Je suis entré dans le vestiaire de l'équipe durant l'entracte après la deuxième période alors que nous menions 2 à 1 et j'ai dit à Luc Robitaille et Marty McSorley que le Canadien allait mesurer leur bâton. Je crois que je n'avais jamais parlé de ça avant. Nous n'aurions jamais atteint la finale sans Marty McSorley qui avait joué de façon incroyable durant toutes les séries. Mais je me rappelle vivement l'avertir qu'ils allaient mesurer son bâton et lui demander s'il était correct. Il m'avait répondu qu'il était correct..."

- Wayne Gretzky

C'est donc en toute connaissance de cause que McSorley s'est amené en troisième période de ce match crucial avec son bâton illégal, après que Gretzky lui ait prédit que le CH allait tenter de le prendre en défaut.

N'eut été de ce coup de génie de l'entraîneur-chef du CH pour permettre à son équipe de créer l'égalité puis remporter le match, les Kings auraient potentiellement pris une avance de 2 à 0 dans la série et la suite aurait pu être bien différente alors que le Canadien n'aurait peut-être pas été en mesure de remporter cette fameuse Coupe Stanley.

Cette situation aurait pu facilement être évitable pour les Kings si seulement McSorley avait écouté Gretzky en s'assurant de ne pas jouer avec un bâton illégal pour terminer la rencontre.

On peut donc le comprendre d'avoir été aussi en furie de la situation.

Voyez au bas l'extrait vidéo en question.