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Hockey Slovaquie répond aux propos controversés de Juraj Slafkovsky
 

Hockey Slovaquie répond aux propos controversés de Juraj Slafkovsky

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Samuel Doiron

Plus tôt cette semaine, l'excellent journaliste Arpon Basu a sorti un article à propos de Juraj Slafkovsky et de son impact dans son pays natal, la Slovaquie.

Basu parle du support incroyable que Slaf reçoit dans son pays. Il est à juste titre le héro national lorsqu'on parle de hockey. Lorsqu'il a entendu son nom au premier rang du repêchage, c'était la première fois de l'histoire qu'un Slovaque réalisait cet exploit.

Mais l'amour et le support des fans slovaques remonte à bien plus loin que ça. Depuis longtemps, Slaf est perçu comme la prochaine star de la nation et lorsqu'il a aidé son pays à remporter la médaille de bronze aux Jeux olympiques de 2022 avec une récolte de 7 buts en 7 matchs, il est devenu un véritable héros.

Hockey Slovaquie répond aux propos controversés de Juraj Slafkovsky

On se rappelle des propos de Nick Bobrov lorsqu'il parlait de Slaf avant le repêchage de 2022. 

Enfin, un pays de cinq millions d'habitants parle de ce jeune depuis quoi, trois ans ? Quatre ans ? La pression qui pèse sur lui est celle d'un pays, et jusqu'à présent, il l'a incroyablement bien gérée. Pour évaluer la capacité de ce garçon à gérer la pression, je pense qu'il y a des preuves, et la preuve est faite - non seulement à travers les tournois, mais aussi à travers une période de deux ans et demi à trois ans où il a été 'the next one'- et il a continué à s'améliorer tout en étant soumis à la pression de cette population de cinq millions d'habitants.

- Nick Bobrov

C'est vrai qu'il est un héros dans son pays et lui-même a expliqué que c'est problématique. Alors qu'on parle souvent de Montréal comme un endroit où les joueurs n'arrivent pas à avoir une vie normale dans les endroits publics, Slaf explique que Montréal c'est pratiquement des vacances en comparaison à la Slovaquie.

Montréal est bien mieux. Je peux tout faire. À Montréal, je peux faire des courses. Par exemple, si je fais des courses chez moi, je prends probablement 25 photos. Ici, c'est plus diversifié, il y a différents types de personnes venant de différentes parties du monde, donc tout le monde ne vous connaît pas. En Slovaquie, tout le monde vous connaît. Dans un magasin, la fille qui vous vend des choses vous connaît, si vous allez nettoyer un costume, elle vous connaît, si vous allez acheter un livre, elle vous connaît. Ce n'est pas le cas ici.

Tout le monde dit toujours, oh, les médias de Montréal. Je n'ai jamais connu cela ici. Vous vous concentrez sur le hockey, et si j'ai fait 17 mauvaises passes, vous allez probablement dire 23, mais je comprends. Cela ne me dérange pas du tout. Mais ne prenez pas de photos de ma maison. Des enfants sonnent à ma porte tous les jours (en Slovaquie). Je n'habite pas dans le centre de Košice, je vis en dehors de la ville, mais maintenant tout le monde sait où j'habite parce que les médias en ont parlé.
J'ai appris à vivre avec, mais cela m'énerve intérieurement. Je le dis. Mais je ne peux rien y faire. 

- Juraj Slafkovsky

Ceci dit, Slafkovsky aime être le héros national et il veut devenir le meilleur joueur de l'histoire du pays. 

Dans la même entrevue, il parle de la mentalité de l’organisation et dit que le pays se contente toujours de peu (la médaille de bronze aux Jeux olympiques sans la présence des joueurs de la LNH) au lieu de viser le titre.

Il a également critiqué la manière dont les équipes nationales sont sélectionnées aux niveaux U16 et U17, affirmant qu'elles refusent d'inviter des joueurs basés en Amérique du Nord parce que les responsables ont peur que leur propre enfant ne joue pas, ou qu'ils connaissent le père de ce type et que son enfant ait besoin de jouer.

Des propos qui n'ont pas été bien reçus en Slovaquie comme le rapport Derek O'Brien de The Hockey News.

Voici la réponse de Hockey Slovaquie à ce sujet :

Nous percevons les opinions de Juraj Slafkovský comme des déclarations irréfléchies d'un jeune joueur.

Cela a dû être difficile pour ses coéquipiers de l'équipe médaillée de bronze, pour les entraîneurs qui l'ont sélectionné et pour les officiels qui lui ont donné l'opportunité de progresser dans sa carrière. Nous sommes convaincus qu'il y a beaucoup de joueurs, d'entraîneurs et d'experts passionnés qui travaillent dans notre pays et sur lesquels le hockey slovaque repose vraiment.

Nous sommes convaincus qu'à l'avenir, Juraj communiquera avec les médias avec la responsabilité d'un leader de l'équipe nationale.

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